DD - Seizièmes de finale : Delphine Delrue et Léa Palermo y ont cru

Match évidemment très attendu aujourd’hui : l’entrée en lice des championnes de France Léa Palermo et Delphine Delrue, opposée à une paire de Taïpeï Hsu / Hu. Un seul rang sépare les deux paires au classement mondial, ce qui annonce un match très disputé. 

Toutes de rouge vêtues (tout comme Emilie Lefel et Anne Tran, victorieuses la veille), les Françaises d’abord eu du mal à entrer dans leur match : plusieurs fautes directes, des déplacements parfois en retard, des défenses pas toujours précises… Elles accumulent alors un retard de près de 8 points et doivent alors courir après le score. Même si elles s’accrochent et ne lâchent aucun point, elles concédent le premier set. 21-11.

Les joueuses de Taïpeï auraient-elles été en excès de confiance ? Auraient-elles déjà considéré le match comme gagné ? C’était sans compter sur la détermination des Françaises, soutenues par tout Coubertin. Delphine et Léa nous ont offert un véritable spectacle avec de longs échanges soutenues et incertains, pour finalement mener à la pause. Mais petit à petit, l’écart s’est réduit. Il faut tenir ! Jusqu’au bout ! Les Françaises n’ont qu’un tout petit point d’avance à 18-17.  Soudain c’est le tournant du match. 19 égalité. Le public parisien a donné de la voix. Et quelle fin de set ! Les joueuses de Taïpeï ont eu un premier volant de match à 20-19, sauvé par Léa. Puis un deuxième à 21-20, sauvé par Delphine cette fois. Finalement il aura fallu attendre jusqu’à 24-22 pour voir la paire française atteindre son objectif : aller au 3e set.

Le troisième set n'a pas eu la même issue. Manque d’énergie, manque de précision, manque de lucidité… la fatigue a coûté cher aux Françaises qui, bien que ne baissant pas les bras, courrent derrière le score tout au long du set. Elles s’inclinent, déçues. 21-11 / 22-24 / 21-12

Léa Palermo : « Honnêtement on s’entraîne beaucoup et c’est juste vraiment difficile de se dire "encore une défaite". Notre investissement n’est pas à la hauteur de nos résultats, surtout ici à Coubertin. Je pense que l’on peut faire mieux. C’était notre meilleur niveau pour aujourd’hui. Après c’est comme ça, il faut l’accepter et se dire que l’on sera ici l’année prochaine. »

Delphine, prête à enchainer avec son match en Mixte avec Thom Gicquel, a analysé son match avec un peu de recul : « On s’est bien battues, mais elles étaient meilleures en défense. On n’a pas vraiment réussi à les surpasser en attaque je pense, alors qu’elles ont marqué bien plus facilement. Et c’est des petites fautes bêtes, parfois, qui arrivent. ».

Mais ce que les joueuses retiennent surtout, c’est tout le soutien dont elles ont bénéficié, du début à la fin : « c’était incroyable de jouer ici. On n’arrivait même pas à se parler tellement il y avait de bruit dans les tribunes. Du coup ça fait plaisir de jouer devant un public comme ça et on aurait aimé gagner pour pouvoir rejouer dans une ambiance pareille. » (Delphine Delrue).

Elles ont ouvert les réjouissances de cette journée. Les sœurs Stoeva, finalistes l’an passé, se sont retrouvées face aux Thaïlandaises Supajirakul et Taerattanachai. Sur le papier, peu d’écart dans les classements mondiaux (10e et 16e). Et dès l’entame du premier set, le public a vite compris : encore un match de double dames qui va durer, pour notre plus grand plaisir.

En effet aucune paire ne parvient à se démarquer. Il n’y a qu’un tout petit point d’écart à la pause, en faveur des Thaïlandaises. Mais à la reprise, les sœurs bulgares commettent quelques fautes qui permettent à leurs adversaires de s’adjuger le premier set (21-17). La réponse des Stoeva ne s’est pas faîte attendre. En moins de 15 minutes, elles remportent le deuxième set de façon nette et indiscutable (21-10). Le public ne s’était pas trompé : et c’est parti pour un 3e set ! 3e set qui, à l’image du premier, ne laisse pas entrevoir l'issue du match. Si les Bulgares mènent largement à la pause (11-7), elles se laissent rattraper avant de finalement valider leur ticket pour le tour suivant sur le score de : 17-21 / 21-10 / 21-17.

Heureuses de cette victoire devant leurs supporters, les plus françaises des joueuses bulgares préfèrent ne pas trop réfléchir quant à leurs prochains matchs :

Stefani : « Nous essayons de ne pas trop penser à la suite, de faire match par match, et d’apprécier chaque moment passé sur le terrain. Ici c’est un peu comme notre deuxième maison donc évidemment nous voulons faire de notre mieux, devant nos supporters. »

Gabriela : « C’est un tournoi où nous avons une vraie relation avec le public. Ils nous supportent énormément donc ne voulons pas les décevoir. »

Les Allemandes Efler/Herttrich n’ont pas à rougir de leur prestation. Après avoir mené tout le long des deux sets, elles s’inclinent à chaque fois d’un rien dans le Money Time. Leurs adversaires, les Chinoises Dong Wen Jing et Feng Xue Ying se qualifient sur le score de 22-20 / 23-21.

Les têtes de série 3, les Japonaises Matsutomo/Takahashi, assurent leur qualification (21-15 / 21-14) face à une paire coréenne. Elles retrouveront les sœurs Stoeva en huitièmes de finale. Victoire facile des Chinoises Chen Qing Chen et Jia Yi Fan (21-13 / 21-12) face aux joueuses russes Anastasiia Akchurina et Olga Morozova. Les têtes de série 2, les Japonaises Fukushima/Hirota, assurent l’essentiel en se qualifiant en deux sets (22-20 / 21-10) face aux Coréennes Chang/Kim.

A l’affiche demain : ne manquez surtout pas le défi titanesque qui attend les Françaises Anne Tran et Emilie Lefel. Elles seront opposées aux championnes du monde en titre et n°1 mondiales, les Japonaises Matsumoto/Nagahara.

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