SH – Seizièmes de finale : Lin Dan trop fort pour Leverdez
Leverdez : « Je n’ai pas mal joué mais c’est qui lui a très bien joué ! »
C’était le match que tout le monde attendait. L’affiche de rêve : le champion français Brice Leverdez face au géant de l’histoire du badminton Lin Dan. Au vu des récentes défaites du champion chinois et de l’exploit de Leverdez, face à Ginting, la semaine passée au Danemark, l’espoir était permis.
Le Français, favori à l’applaudimètre mais pas sur le papier, a commencé son match de la plus difficile des manières, en étant mené 11-3 à la pause. Les quelques bandes lui ont permis de grapiller quelques points mais c’est loin d’être suffisant face à un monstre du badminton mondial. Le public, malgré ses encouragements à toute épreuve, doit assister à la défaite logique et incontestable de son champion (21-12 / 21- ). Le joueur de Créteil reconnaît sa défaite face à un grand Lin Dan : « Partir à 7-0 c’est compliqué. C’est un joueur très technique. Techniquement c’est le meilleur au monde. […] A chaque fois il me cassait les jambes, il me faisait mal et c’était extrêmement dur de tenir le rythme qu’il m’imposait ». Il tire néanmoins des enseignements de cet affrontement : « J’étais vraiment content de le jouer. […] Mais il m’en faut encore plus dans les jambes pour réussir à tenir sur ce genre de match, et pas juste quelques points ; car je gagne sur 50% des points mais c’est loin d’être suffisant donc il faut que je continue de m’entraîner dur. ».
La conclusion de ce match revient à Brice lui-même : « Aujourd’hui je me sentais vraiment bien. Je n’ai pas mal joué mais lui a vraiment très bien joué ».
Vittinghus brise la « malédiction » !
Le vétéran danois, toujours très attendu à Coubertin pour le spectacle qu’il offre lors de ses matchs, n’a pas déçu. Solide en attaque comme en défense, il s’octroie rapidement le premier set (21-10 / 21-15). Si on pouvait craindre un relâchement dans le second set, il n’est rien. Le joueur danois assure sa place en huitièmes de finale (21-10 / 21-15). Après avoir été défait au premier tour depuis plusieurs tournois, il renoue enfin avec la victoire : « Je pense qu’aujourd’hui j’ai brisé la « malédiction ». Maintenant je vais essayer de garder mon esprit détendu tout en restant concentré sur la suite de la compétition. […] Je sais que si je continue de jouer comme ça, je peux être un top player, ou du moins je peux côtoyer les tops players. »
Jouant chez lui, au Danemark, la semaine dernière, il n’a pourtant pas manqué de rappeler le plaisir qu’il y a à jouer ici, à Coubertin : « J’aimerais bien affronter Momota au prochain tour, ce serait un vrai challenge pour moi. S’il y a un endroit où je peux peut-être gagner, c’est ici ! La salle est plus adaptée à mon jeu. Les volants sont plus lourds et je peux mettre en place ma défense et être plus précis dans mes points ». Prochaine étape : la huitième de finale que tout le monde, Vittinghus comme le public, attend avec impatience !
Mais aussi...
Tête de série 8, Anthony Ginting a assuré facilement sa place pour le tour suivant en battant le Malaisien Lee Zii Jia (21-16 / 21-8). Son compatriote Tommy Sugiarto, moins chanceux, s’incline en trois sets face au joueur indien Subhankar Dey. L’indien, sous les acclamations du public, s’envole pour le tour suivant (15-21 / 21-14 / 21-17).
Dans un match très accroché, l’Indonésien Rhustavito l’emporte sur le Thaïlandais Thammasin (23-21 / 21-18) tandis que le Chinois Huang Yu Xiang a besoin de trois sets pour l’emporter face au Thaïlandais Khosit Phetpradab (21-10 / 19-21 / 21- 12).
A l’affiche demain le deuxième choc français : Thomas Rouxel va tenter d’ébranler le géant danois Axelsen, tandis que Momota, n°1 incontesté, va faire son entrée.